UNE BONNE RENTREE SCOLAIRE ?

La municipalité par la voix de l’adjointe à l’éducation se félicite de la rentrée scolaire 2014 : les effectifs ont baissé dans les écoles. Il y a un élève de moins dans chaque classe à Colomiers (La Dépêche du 2 septembre 2014)

A 20% près, le chiffre est presque exact : 26,02 élèves par classe cette année contre 26,81 l’année dernière. Il faut effectivement se réjouir de la diminution du nombre d’élèves par classe, enfants et enseignants y trouvent leur compte. C’est l’un des facteurs de réussite scolaire.

Mais ce qui est nouveau cette année, c’est le grand écart constaté entre les chiffres de juin et ceux de septembre. Colomiers s’était construit une solide réputation pour la prévision des effectifs de chaque rentrée. Les chiffres variaient d’une ou deux unités dans chaque école, rarement plus. A cette rentrée, 80 enfants manquent à l’appel !

80 enfants de COLOMIERS quittent le service public d’éducation !

43 en école élémentaire et 36 en école maternelle ont « disparu » des listes des écoles publiques de Colomiers entre fin juin et début septembre. Et bien sur on les retrouve dans les établissements privés à l’entour. Sans cette « fuite » la moyenne n’aurait baissée que de 0,2 élèves dans chaque classe. Sachant ça, les légitimes réjouissances sur ce chapitre, prennent alors un léger goût d’amertume pour les défenseurs du service public dont je suis.

De plus, on constate des différences inquiétantes entre les écoles, surtout pour les maternelles : 31 élèves par classe à Lucie Aubrac contre 22,6 élèves à G Sand ; du jamais vu à Colomiers ! Une grande injustice.

Mauvaise gestion des périmètres scolaires.

Les parents qui ont quitté le service public d’éducation entre juin et septembre ne l’ont pas fait de gaité de cœur. C’est bien parce que les conditions d’accueil de leur enfant ne correspondaient pas à leurs attentes qu’ils ont fait ce choix.

Lorsqu’on impose aux parents du nord de la commune de scolariser en 2013 les enfants au sud (Cabirol) puis en 2014 à l’est (Paul Bert) avant de retrouver peut être leur quartier en 2015, il est bien évident que cela relève de « mission impossible » pour certaines familles. Trois sites différents en trois ans, ce n’est pas acceptable.

Mauvaise surprise pour la prochaine rentrée ?

Il semblerait que l’Inspecteur d’Académie ait été magnanime pour cette rentrée : il a maintenu l’ouverture des classes prévues en juin, malgré la fuite de ces 80 élèves. Cela représente pourtant 3 postes d’enseignant !

Que se passera t il en janvier lors de la difficile négociation avec les services de l’Education Nationale ? Que se passera t il en septembre ?

Et le Projet Educatif de Territoire ?

En 2013, les membres de la communauté éducative ont unanimement condamné les propositions d’horaires des nouveaux rythmes scolaires, en particulier le mercredi matin. Parents, enseignants et la totalité des conseils d’école ont tous rejeté le projet de la mairie. Ce sont pourtant ces propositions qui ont été transmises à l’Inspection Académique. Madame la Maire prétend aujourd’hui que c’est l’Inspecteur d’Académie qui a choisi, quelle imposture ! L’Inspecteur d’Académie n’a choisi que de valider les propositions municipales. En conseil municipal, Odile THERET a demandé que le débat soit à nouveau ouvert sur cette question pour pallier à une situation qui, plus d'un mois après la rentrée, ne satisfait personne.

Quand au contenu du PEDT, Madame la Maire annonce qu’il serait « présenté » aux parents et aux enseignants. Un comité de pilotage a été mis en place, les principaux des collèges Columérins en sont membres ce qui est bien, mais enseignant(e)s, directrices et directeurs des écoles élémentaires et maternelles ne seront représentés que par le seul Inspecteur de Circonscription !

Quelle place pour les parents et les enseignants dans ce dispositif ?

Au lieu de construire le projet ensemble, même si l’entreprise est souvent difficile, la Maire reste sur cette mauvaise stratégie de « ficeler » un projet pour éviter les débats et de le présenter ainsi à la communauté éducative.

Avec cette mascarade de comité de pilotage où parents et enseignants sont écartés, le consensus sera d’autant plus facile à obtenir.

A Colomiers, la démocratie participative est en route !

Les mêmes causes entraineront-elles les mêmes effets ?